La



quatrième



conscience
14/11/16
- Agir sur la perception sensorielle, les réceptacles du mondes, les modifier pour voir le monde différemment. Expérience sensorielle comme les montagnes russes. Ce n’est pas forcément du divertissement, on est pas dans les montagnes russes on est les montagnes russes, c’est une activité, on devient le roller coaster.
- Quand on prend une drogue on contrôle seulement le fait d’en prendre pas l’effet. Il y a un point de non-retour.
- La différence entre prendre des champignons et faire des montagnes russes se joue entre intérieur et extérieur.
- Les drogues se jouent dans la tête, les montagnes russes dans le ventre.
- Mais « dans le ventre » c’est à l’intérieur !
- Alors c’est tout les deux à l’intérieur.
- Tu entends quoi par l’extérieur ?
- L’intérieur c’est quand tu digère et l’extérieur c’est quand tu vomis.
- Les champis tu peux aussi les vomir.
- Et les roller coaster tu peux les manger…
(…)
- Ce qui m’intéresse dans l’hypnose contrairement à la drogue c’est que l’on peux le faire tout seul par soi-même.
- Quand on a des hallucinations sous drogues c’est le reflet intérieur qui s’agite et que tu as activé.
- Moi c’est aussi ça qui m’intéresse dans l’hypnose mais justement sans drogues, sans substances. Je suis plus attiré par la situation de contrôle de l’autohypnose, contrairement à la drogue où c’est une substance qui agit sur toi de façon indépendante de ta volonté.
(…)
- Quand on veut prendre de la drogue c’est que l’on veux être en rupture avec ce que l’on est en train de vivre.
- Ce que l’on veux c’est vivre des expériences que tu ne pourra jamais vivre dans ton quotidien.
- La nourriture c’est de la drogue.
C’est ce qu’on disait tout à l’heure avec la répétition, si tu fais quelque-chose qui te plait tu aura tendance à le reproduire.
- Ce que j’aime quand je prend de la drogue c’est perdre le contrôle de moi-même.
- Pourquoi tu aime perdre le contrôle de toi même ?
- Parce que ça change de ton quotidien. Dans ton quotidien tu voudra toujours avoir le contrôle mais tu ne l’obtiendra pas. Tandis qu’avec la drogue tu accepte de te laisser aller, c’est mon point de vue en tout cas.
- Je ne suis pas d’accord. De quel contrôle on parle ? D’où vient la volonté de puissance qui nous pousse à agir ? Qui contrôle au départ ? N’y a t’il pas toujours du contrôle dans le lâcher prise sous drogue ? Je pense que la prise de drogue révèle certains mécanismes de la pensée, je pense qu’on est plus conscient de voir un décalage.
- Pourtant on peux avoir des hallucinations sous drogues et les penser réelles.
- Oui, c’est comme de la folie…
(…)
- On peux avoir des hallucination à cause de maladies mentales.
- La folie est-elle une frontière pour nous ici ?
- Il s’agit de la psyché donc c’est toujours le thème ?
- Je pense que ce n’est pas pareil.
- On touche quand même à une frontière non ?
- Et toi tu pense quoi des drogues ? Particulièrement par rapport au lâchez prise ?
(…)
- Pour moi la drogue est plus soit de l’ordre de l’expérience spontanée qui peut être positive mais de façon répétée et sur le long terme la drogue est pour moi associé à une expérience négative. Ce qui me déplait dans la drogue c’est justement la perte de contrôle, le fait de s’en remettre à une substance que tu ingère et dont tu ne peux contrôler l’effet. Et puis personnellement les expériences que je vis sans drogue me semble plus intenses, plus sensibles et plus profondes que celles avec la drogue. Il peux y avoir des exceptions mais de façon générale, expérimenter la vie est un meilleur trip sans drogue.
- L’autohypnose nécessite un effort, un travail, la drogue est plus facile.
- Justement je pense qu’aujourd’hui on à perdu le gout de l’effort d’une certain façon, ou celui de la récompense qui y est associé, je sais pas trop.
- La satisfaction du travail accomplit est beaucoup plus grande.
- On a pas parlés du fait que la drogue est illégale.
- Si c’est illégal c’est qu’il y a des raisons…
(…)
Une chaise existe-t’elle toujours quand on est sorti de la pièce ?

Les ondes.

Pratique basique de l’hypnose.
Comment utiliser l’hypnose basique pour aller au delà du divertissement et de l’expérience amusante pour poser des questions esthétiques, relationnelles etc.

Lygia Clark réalise des objets complexe avec des objets simples.
Faire des actions fortes, poétique, sensorielles avec peu de moyens.

La drogue est un autre moyen de provoquer l’hallucination.
L’opium du peuple.
Phase 01
Phase 02
21/11/16
Nous nous situons à l' articulations entre la pensée et la perception.
La drogue est un processus hallucinatoire qui n’est pas partageable.
Comment partager une expérience sensorielle intérieure ? La frontière du langage. Trouver un langage commun.
Trouver un passage de transmission de l’expérience.
La notion du partage de l’expérience est fondamentale.
Vers quelle expérience pour le spectateur cela débouche-t’il ?
Comment retranscrire des sensation ?
L’hypnose est une connaissance. C’est parce que c’est une connaissance qu’elle peux avoir un intérêt à être partagée.
L’hypnose est un outil de diagnostique ?
L’hypnose est complémentaire avec d’autres disciplines.
Quels sont les champs de compétences qui utilisent l’hypnose ?

Quelles expériences non verbalisantes peuvent apporter comme expérience ? Qu’est-ce que l’on apprend d’une expérience sensorielle ou cognitive spécifique ? Quel type de connaissance peut apporter quelle type d’expérience ? L’objectif final est de transmettre une connaissance qui ne peut être apprise que par l’expérience.

Possibilité de se mettre en « apesanteur » dans une piscine remplie de sel. La cabane de chasseurs. Le participant doit pouvoir entrer dans la boite de la façon la plus simple possible. Acheter le silence ?
Lygia Clark.
Rituels. Sens. Ce n’est pas ironique.

Joseph Beuys.
Expérience avec le coyote. Qu’est-ce qui se passe dans cette expérience ?

Chris Burden
Shot. Lock ? Succession
de performances. 1961.
Il s’enferme dans un casier durant trois jours. Pleine guerre du Vietnam.
Il se prépare psychologiquement
à l’avance avant de se faire tirer dessus. Engagement.
Comment raconter
cette expérience indicible ?

James Turrel
Caisson d’isolation sensoriel.
Noir absolu. Son totalement absent.
On finit par entendre son organisme.

Bruce Nauman
Corridor pièce.

Le scaphandre et le papillon.
Livre. Homme privé de sens
qui se concentre sur ses souvenirs.
Son corps devient un scaphandre.

Phase 03
22/11/16
Premier test avec Bâche et carton.

S.
C’est moi qui suis resté le plus longtemps. Il y avait tout le temps des trucs nouveaux qui m’apparaissaient en terme d’expérience. Hallucinations visuelle organiques au coeur de l’obscurité. Couleurs qui me font penser à la culture psychédélique. Sensation étrange en sortant. Réévaluation de la réalité. On vient de créer un dispositif qui permet de réévaluer la réalité !

Q.
Oppressant au début puis très apaisant. Perte de repères et de notions de distance. Sensation simultanée d’espace infini et de cocon. Sensation agréable. Avec le saladier la sensation est plus malaisante. Sensation du moment où l’on se couche, sensation de chaleur. Mieux avec le saladier sur les oreilles. Plus de sensations. Ce qui nous intéresse est plus de l’ordre de la rupture dans la réalité que de l’objectivité. Avec le temps l’espace se dévoile.
C’est mieux de rester dans le noir total. Avec le saladier, sensation d’entendre un bruit qui est toujours présent dans notre vie mais auquel on ne prête pas attention. C’est comme le son de la terre, des plantes qui poussent, c’est le son de la vie. Pas envie de sortir. C’est presque prénatal. On a pas envie de sortir pour se confronter à la réalité. Retour à la réalité. Sortie étrange. Lumière spectrales.

R.
Le bruit de la bâche est intéressant. Si on fait l’installation à l’extérieur on entendra peut être le bruit de la bâche. Anxiogène.
L’obscurité est anxiogène. Projection de l’espace mental. La question du temps. Distorsion du temps. On peux faire des tests avec des durées différentes, ou leur laisser décider de la durée de l’expérience. C’est comme une sorte de protection du monde extérieur. Le fait de parler est intéressant. On pourrait les enregistrer comme une sorte de confession ? Les gens diraient ce qu’ils voudraient ? C’est différent de parler dans la cabine et entre nous directement. En haut de la cabine, sensation d’espace infini.
Cela pourrait être intéressant que les gens puissent se parler d’une cabine à l’autre.

(…)

Quand j’étais dans la cabine, je n’avais pas d’éléments extérieurs d’attitudes comme des réaction d’ennui et donc j’étais très à l’aise pour parler.

Le drap noir est un cache, comme une burqa. On à pas envie de parler de la burqa. La simplicité, oui. Une couche unifiée. La matière. Le dur peut-être bien. Moquette au sol. La question de l’espace publique. Légalité. « réévaluez la réalité ». Il va falloir faire une identité visuelle. Donner un questionnaire ? Faire des interviews.

Conclusion ? À l’intérieur sensation de chaleur. La température se régule. On peux se poser la question de la température. 37 degrés serait idéal pour un espace de bien-être. Message à l’attention de ceux qui sortent leurs téléphones ? Prendre en compte la notion d’espace vital.
Couleurs et physiologie.
Bleu.
Synthèse additive - Éveil.
Synthèse soustractive - Apaisement.
/
Rouge.
Synthèse additive - Apaisement.
Synthèse soustractive - Éveil.

Sculpture.
Anish Kapoor.

Phase 04
29/11/16
- Une phrase que j’aimais bien c’est « redécouvrir la réalité »
(…)
- Ce week end j’ai pris un exta et mes sens étaient décuplés, je me suis fais la réflexion que c’était dommage de se priver de nos sens non ?
- On étais dans une boîte noire et on essaye de créer une boîte noire ! On pourrais l’appeler « Boîte de nuit ».
- En boîte de nuit il y a plein de sons et de lumières etc. Les sens sont sur-sollicités, nous on cherche à faire l’inverse en fait. On cherche plutôt à dévoiler quelque-chose. Dans une cabine de désensorialisation les sens sont toujours actifs, ils sont juste focalisés sur des stimuli plus infimes. Cela dit ça pourrais être intéressant de travailler sur la sur-sollicitation des sens.
(…)
La surface de l’espace fera 120cm par 120cm. On l’appelle « Boîte de nuit » ? Ça amène une dimension un peu plus absurde un peu plus légère, ça me plais !
- Oui et puis ç’est parler « le langage de l’ennemi ».
- Oui, ça pose plus de questions que ça en à l’air en fait…
(…)
- On cherche plus à parler de l’indicible, du ressentit, faire des photos n’est peut être pas très pertinent.
- On pourrais utiliser une fenêtre avec un filtre coloré ?
Le chat de Schrödinger.

Larry bell.

Toilettes publiques en miroir
sans tain.


Phase 05
05/12/16
- Même sans murs, la structure suffit à elle-même, à me faire évaluer l’espace différemment, à l’intérieur comme à l’extérieur je me sens différent.
- Avec la fente à l’intérieur on montre une image, cela devient autre chose. S’abstraire de la vue est une démarche en soi. On s’abstrais de l’espace public pour entrer dans un lieu de recentrement personnel, de désensibilisation. Il est intéressant de réfléchir à plusieurs contextes d’expériences possibles. Il faut cadrer les témoignages. Éviter que ça parte dans tous les sens.
- Il faut citer qui à définit le découpage des distances. En l’occurence, ici c’est la distance personnelle.
- C’est l’hiver, il faut se poser la question de la température parce qu’il fait froid ! Les gens doivent être un minimum confortable. Il faut trouver des lieux. Des associations, des bars. L’espace publique est un peu tendu en ce moment. Piano fabrique ?
- On peux couper du son aussi ? Offrir du silence ?
- Il faut qu’on fasse des tests.
- C’est un kit de concentration personnelle ? On peux le présenter comme ça, attirer les gens par un truc un peu malin, un peu vendeur.

///

Résumé des recherches sur le concept de distances physique entre les individus :
Le concept vient de Edward Twitchell Hall qui est un anthropologue américain. Il l'a développé sous le nom de proxémie il parle donc de « sphères proxémiques ». Il a étudié les sphères proxémiques à travers le monde et elle sont différentes selon les cultures. L'étude qui donne les distances que nous avons utilisées et qui sont répandues en occident à été réalisée chez des sujets de la classe moyenne de la côte nord-est du continent Américain. C'est dans le livre The Hidden Dimension paru en 1966 qu'il expose clairement le concept de proxémie qu'il avait déjà commencé à explorer avec ses travaux précédents. En France, cette approche anthropologique a été investie dans le champ des sciences de l'information et de la communication par Abraham Moles et Elisabeth Rohmer, notamment dans un livre intitulé Psychologie de l'espace paru en 1972. Bien que ce soit la principale donnée qui est communément retenue, la proxémie englobe aussi d'autres facteurs d'ordre comportemental comme les interaction avec le regard, le souffle etc. Le concept de proxémie est particulièrement utilisé dans les domaines de l'architecture, du design et de l'urbanisme.
Les Cinq Sens (série), 1872–79,
Hans Makart.

Bruce Nauman.
From Mouth To Hand.

Joelle Tuerlinckx

Cellules d'habitation Absalon

Atelier van lieshout
Phase 06
19/12/16
- Je retrouve la sensation que j’avais quand j’étais enfant et que
je construisais des cabanes avec mes potes.
- Les trous c’est intéressant, à développer plus tard éventuellement.
Pour l’instant on continue sur la recherche d’obscurité.
- Ce n’est pas noir c’est gris, il faut un deuxième couche pour le noir.
Phase 07
09/01/17
Le pré talk peut être divers, varié, multiple. Le pré talk induit l'approche du dispositif. Il sera intéressant de penser cela en amont et de jouer avec ce paramètre.
Protocole d’expérience. Protocole de questions. On fait un retour à l’hypnose. Quelle « induction » ? Le lieu est aussi une induction en soi. Nous devons penser l'induction.
Faire attention à ne pas être assimilé au théâtre de rue. Penser la façon dont notre esthétique peut être interprétée. Ce n’est pas du spectacle de rue. Bois de la cambre. Temps mort. Parc. Calme.
La génération du public est aussi importante. Les jeunes ne feront pas les mêmes connections que les anciens. Les jeunes on plus de chances d’êtres intéressés.
Phase 08
01/02/17
Nous avons enfin réussi à obtenir une véritable obscurité à l’intérieur de la cabine. Quelques détails sont encore à régler mais le gros oeuvre est achevé. La prochaine étape technique consistera en l’installation d’un tapis de sol afin de créer une différence de sensation entre l’intérieur et l’extérieur de la cabine.

Nous avons fait tester la cabine à un étudiant du cours de sculpture, nous l’avons (pour plaisanter) inviter à tester notre « machine à remonter le temps ». Il a prit cela très au sérieux et nous a dit après coup qu’il avait été perplexe une fois à l’intérieur, ne sachant que faire de cette information. Ceci révèle l’immense importance de tout ce qui précède l’entrée dans la cabine. Le moindre détail changera toute l’expérience. Cet étudiant nous fait comprendre qu’être à l’intérieur de la cabine pouvait rendre claustrophobe. « C’est dangereux » a t’il dit. Il nous faudra faire attention à cela et prévenir les gens de ce qui les attends afin éviter les émotions négatives lors des expériences. Il était malgré tout très content d’avoir fait cette expérience et nous a dit que c’était « cool ».

Nous avons également proposé à David Evrard de tester la cabine. Nous ne lui avons absolument rien dit, aucune instruction, aucun conseil, aucune présentation du projet. Lorsqu’il est ressortit David Evrard nous a offert un commentaire très riche, voici ce que nous en avons retenu :

Le fait de ne donner absolument aucune instruction est perturbant pour l’utilisateur qui se demande ce qu’il doit faire ou ce sur quoi il doit prêter attention. L’intérieur de la cabine sent très fort le plastique (à cause de la bâche neuve), c’est un élément que nous devons nous approprier ou neutraliser. David Evrard nous à conseillé de jouer avec les sensations à l’intérieur de la cabine, les odeurs, les sons, la lumière afin de renforcer l’aspect « magique ». Pour lui la cabine est trop étroite, lorsqu’il a tendu les bras il a pu en toucher les bords, ce qui le remet l’utilisateur en contact avec une réalité de l’espace que l’obscurité a mit en crise. Il a suggéré qu’avec un espace plus grand nous offririons d’avantage l’opportunité à l’utilisateur de se plonger dans l’espace infini de l’obscurité, de vivre une expérience « magique ». Il nous a parlé des caissons d’isolation sensorielle, nous expliquant à la fois comment notre projet pouvait y faire penser mais surtout en quoi il est différent. David Evrard nous a conseillé de faire attention à l’esthétique (au sens large du terme) qui est un langage que nous devons mettre au service de notre propos. Il était lui aussi assez enthousiaste et intéressé par le projet tout en nous faisant bien comprendre que nous avions encore beaucoup de points à affiner et notre propos à clarifier.

Chacun des deux participants auxquels nous n’avons donnés aucune instruction ne sont restés dans la cabine que quelques minutes, si on ne dit rien à l’utilisateur il semble qu’il ne restera pas suffisamment longtemps dans la cabine pour en faire une pleine expérience.

Concernant nos impressions personnelles :
L’obscurité fonctionne très bien, quelques détails sont à peaufiner mais nous avons enfin l’opportunité de vivre l’expérience que nous avons tenté de mettre en place depuis que nous avons décidés ensemble de fabriquer une cabine d’isolation du sens de la vue. Nous sommes très satisfait de l’aspect pratique et peu coûteux de la réalisation de la cabine qui est très facilement transportable, montable et démontable. Nous n’avons besoins d’aucun matériel, c’est un véritable jeu d’enfant. Vis-à-vis de ces premières contraintes que nous nous étions imposés c’est un réussite !

Cependant nous nous sommes tellement focalisés sur l’aspect pratique et économique que nous n’avons pas vraiment travaillé sur l’esthétique. En dehors du diamètre de la cabine (basé sur le concept de distance personnelle) et la forme cubique minimaliste, nous n’avons absolument pas travaillé sur le matériau et l’expérience esthétique de « l’objet » de la cabine.
Actuellement l’esthétique de la cabine est assez imposante, brute et sans finitions. Les matériaux utilisés à l’extérieur sont une bâche noire de protection en plastique utilisée pour protéger les sols sur les chantiers, du scotch noir renforcé utilisé pour le bricolage. À l’intérieur des tuyaux en plastiques utilisés en plomberie. Notre esthétique est celle d’un « chantier ». Le problème de cette esthétique est qu’elle est peu rassurante. Le chantier est un espace interdit au public, on peux s’y blesser, il est dangereux, hostile. Nous devons réfléchir soit à comment nous approprier cette donnée soit comment l’annuler. Le chantier est aussi un espace de « construction », peut-être est-ce une notion à méditer ?

Maintenant nous devons tester et faire tester la cabine dans diverses situations. Nous devons mettre en place divers protocoles à la fois pour travailler l’utilisation de la cabine mais aussi pour tirer des « traces » des expériences que nous allons mener (vidéo, interview, photos, questionnaire, dessin etc.). Nous devrons ensuite aviser de la façon dont nous allons présenter ces traces (édition, accrochage, vidéo etc.).

C’est maintenant que démarre réellement le projet, les étapes précédentes nous ont mené à la réalisation de cet « outil » que nous devons maintenant perfectionner et tester.
On
a
enfin
réussi
à
obtenir
une
véritable obscurité !
Phase 09
Notes prise à l'occasion du premier test de la Black Box lors des journées portes ouvertes de l'erg.

- Immensités.
- Assis par terre.
- Envie d'avancer.
- Pas de bien ou mal.
- Tâche blanche dans les yeux.
- Plus de notion d'espace.
- Rester super longtemps et ne pas s'en rentre compte.
- Curiosités des gens.
- L'impression que c'est dangereux à l'intérieur.
- Les gens ne trouvent plus la sortie.
- Les gens trouvent que c'est bonne expérience en général.
- Matière opaque.
- Hallucination, tache grise comme des fleurs.
- Plus mal à la tête.
- Relaxant.
- Flash blanc.
- Aimait bien l'odeur, mais c'est toxique.
- Rêve (comme dans Dumbo).
- Ça réveille alors qui fait noir, l'attention est plus forte
c'est contradictoire.
- Impression d'être seul au monde.
- Impression que le mur est tout proche alors que non.
- Au début oppressé.
- Puis impression d'infini.
- Elle c'est assise, puis levée, puis perdue.
- C'est déroutant.
- Ça fait du bien, On renait.
- Il a fait une auto-hypnose à l'intérieur.
- Il était dans son monde, dans sa tête dans le monde.
- Forte odeur et sons perturbants mais finalement bien-être
qui prend le dessus.
- Oppressent à mort.
- Comme quand on dort.
- C'est super bien.
- Enfant de 3 ans : « C'est une bonne cachette j'ais pas eu peur ».
24/03/17
Interviews vidéos réalisés à l'occasion du premier test public de la Black Box lors des journées portes ouvertes de l'erg 2017.
Phase 10
30/03/17
Interview feedback à propos du test de la Black Box à l'occasion des journées portes ouvertes de l'erg 2017.
Phase 11
24/04/17
Compte rendu de notre échange avec Jean-Charles Massera.

Lieux.
- La question des sons extérieurs.
- Où placer la cabine lors de l’exposition ?
- À l’écart, au coeur ?
- La question est à trancher rapidement.
- L’objet a besoin d’espace. Il a beaucoup de présence.
- Black Box, inverse du White Cube.
- On risque de perdre en qualité d’expérience à placer la cabine dans l’espace d’exposition.
- Tester les boites d’oeufs.
- Bois de la Cambre, redouble l’espace de tranquillité.
- Saint Gilles, bobo, pas mal ok.
- La question sociale, quel contexte, quelle population ?
- Ce qui est important, ce sont les récits que cela génère.
- La box est un outil. Il est important de garder cela en tête.
- C’est un expérience, un protocole que l’on propose, pas une sculpture.
- Les récits que générés sont important.
- Il est intéressant de les mettre en perspective avec un contexte.
- Sur la question du processus du blog, les témoignages en seraient la conclusion ?

Journées portes ouvertes.
- Il y a un temps d’adaptation.
- C’est une bulle.
- Une rupture avec le monde.
- Les notion de distance sont abolies.
- C’est un espace méditatif.
- Expérience d’effets de persistance rétinienne.
- Une personne est restée 15 minutes.
- Autohypnose.
- Voyage dans l’esprit.
- Le contexte de la boite lest propice à l’autohypnose.
- Il décomptait de 10 à 1, descendait dans les strates de son esprit.
- Il s’est retrouvé dans la jungle, une sorte de rêve.
- Il est ensuite revenu à lui-même.
- C’est un monde dans un monde.
- Quand une personne est dans la cabine c’est comme si elle n’existait plus.
- Chat de Schrödinger.
- Quand on est à l’intérieur de la cabine on est plus alerte, plus attentionné que ce que l’on s’imaginerai l’être à la base.
- Moins il y a de sollicitations sensorielles plus on peux se focaliser en profondeur sur elles.
- Induction à la méditation ?
- La boite amène de la confusion.
- Avant la méditation l’utilisateur inexpérimenté se confronte à l’expérience inhabituelle de privation sensorielle.
- Méditation ?
- Pas forcément.
- C’est une question de disposition d’esprit.
- L’isolation sensorielle est également utilisée comme moyen de torture.
- Perdre la vue.
- Privation d’un sens, la vue.
- Un peu de l’ouïe aussi.
- Qu’est ce qui nous permet de se repérer dans l’espace et dans le temps sans la vue et l’ouïe ?
- Cela ramène à la corporalité.
- C’est là peut-être que l’on peux entrer dans un rapport méditatif.
- Ce n’est pas une obligation, une personne très rationnelle peux se concentrer sur l’aspect sensoriel.
- La méditation n’est-elle pas une pratique rationelle ?
- La plupart des gens se sont naturellement relaxés à l’utilisation.
- Il on tous une appréhension au début.
- C’est le jeu de tout ce qui nous arrache à notre routine.
- La confrontation à l’inconnu.

La question du contexte.
- Marina Abramovic.
- Nue à une porte d’entrée de gare pour accéder au quais.
- Interaction sociales.
- Le contexte d’expérience change radicalement le sens du projet.
- Il faut garder cela à l’esprit.
- C’est une question de disponibilité d’esprit.
- Le projet est très dépendant de qui rendre dans la machine.
- James Turrel, athmosphérico-spirituel Chrétien ?
- Spiritualité de pacotille ?
- Mise en scène qui participe à l’expérience.
- Il faut avoir conscience l’endroit où on met la Box.
- Barbara Smith.
- Enfermées dans une galerie.
- Dans une autre pièce il y avait plein de choses, fruits, alcool, livres, disques etc.
- Une personne pouvait prendre un objet et faire ce qu’il voulait avec Barbara Smith.
La majorité étaient des mecs qui ont passé la nuit à baiser avec elle. - 1971.
- C’est la compagne de Chris Burden.
- Dennis Oppenheim est allé avec sa famille dans le désert et est resté le plus longtemps pour résister au soleil.
- Un autre artiste à vécu un an dans les rues de NY en bougeant le moins possible.
- Dans l’histoire des ces dispositifs et protocoles d’expériences, il y a des enjeux sociaux, spirituels, légaux etc.
- La transgression.
- Nous sommes dans une dimension qui interroge l’espace social, le culturel.
- La période fin 60 début 70 était très expérimentale en la matière.
- Parfois de façon radicale.
- On mettait les gens dans des positions d’expérience.
- Marina Abramovic échange son vernissage avec une prostituée à Amsterdam.
- Faire l’expérience du commerce de l’art et du commerce du corps.
- Ces dispositifs peuvent raconter et croiser beaucoup de choses différente qui sont en lien avec les lieux et les populations qui en font l’expérience.
- C’est pourquoi nous devons poser le contexte en perspective.
- On peux faire un questionnaire avec des informations statistiques, Sexe, age, profession, classe sociale etc.
- L’art au corps. Catalogue. MAC.
- Phillipe Vergne, walker art center
- Art forum de cette époque.
- Vito Acconci.
- Avalanche.
- Catalogue Vito Acconci studio Barcelone.
- Macba. Corinne Diserens.
- Vito Acconci parle très bien de cette époque là.
- Mine d’or.

- Erving Goffman.
- L’autre auteur avec T. Hall. Qui parle de la manière dont on se comporte socialement.
- Ce qui à beaucoup intéressé les artistes de cette époque.
- À quel moment il y a à quel moment, il y’a harcèlement etc.

Atelier Van Lieshout.
Habitats, modules, servir de la bouffe dans l’espace public. Baisodrome. 1998 ?

Modules, espace. Expérimentation hors du champ musée.
Phase 12
09/05/17
Feedback Giampiero Caiti & Kobe Matthys

- Logo trop institutionnel.
- Discussion possible sur la justification d’une identité.
- Thomas Hirschorn. Identité reconnaissable, esthétique des monuments éphémères. Tape, cartons etc. C’est là qu’est l’identité, pas dans un logo.
- Identité sans logo envisageable.
- Trop branding, trop marketing.
- C’est exactement ce que je cherches à ne pas faire.
- Si c’est ironique il faut que ce soit plus revendiqué.
- Est-ce que c’est ironique ?
- Non.
- Pavillon d’art comme le centre Pompidou dans l’espace public, fausse institution. Ironie.
- ici ça manque d’ironie si c’est le but.
- Non ce n’est pas le but l’identité doit être plus artisanale et expérimentale.
- Elle doit être le reflet de notre travail.
- Faite de peu de chose, sans prétention. Minimaliste fait main.

- La question du protocole est à résoudre.
- Il faut définir un cadre.
- Attitude scientifique et systématique.
- Être professionnel.
- Déterminer les paramètres.
- Attitude scientifique nécéssaire.
- Sans rigueur cela devient n’importe quoi.
- Quel type d’enseignement nous recherchons par rapport à ce projet ?
- L’être humain, la réaction de l’être humain, le noir, la méditation.
- Faire une carte de visite ou une brochure pour renvoyer au blog.
- Le blog est la traduction de l’expérience de réalisation.
- Après il faudra analyser les résultats de l’expérience.
- Qualité ou quantité ?
- La qualité des conversation.
- La profondeur des rencontres.
- Rencontres, il faut pouvoir rendre lisible les rencontres.
- Vidéo documentaire ?
- Brochure.
- 1. Faites ceci, faites cela.
- Souviens toi de tes pensées. De tes rêves, de tes sensations.
lls peuvent ramener la brochure chez eux.

- Dans quel contexte global on situe la recherche ?
- Il est fondamental de définir un contexte global.
- Espace urbain et relation avec la ville.
- Ce projet est une façon pour moi de découvrir comment les gens sont en relation avec l’espace urbain.
- Objet qui a à voir avec l’urbanité.
- C’est presque un mobilier urbain.
- Un façon d’interroger les gens sur la ville.
- Définir un thème.
- Diriger les questions dans ce sens là.
- Le rapport à l’espace.
- À la ville à l’espace urbain.
- James Turrell ne demande pas aux gens ce qu’ils on pensé à la sortie de ses oeuvres.
- On leur demande, cela a du sens.
- Quel est ce sens ?
- Cette raison ?

- Mettre au point un protocole pour le jury.
- Définir une scénographie.
- Stimuler ce qui est dans les gens même.
- À l’intérieur.
- Fragilité.
- Peu de moyen.
- Beaucoup va dépendre de ma conviction, de ma précision.
- C’est moi qui porte le projet sur mes épaules.
- C’est fragile, cela amène une dimension touchante et fine, cela amène aussi un risque, ce qui est fragile est plus facilement destructible.
- Ajuster les précisions.
- Improviser à partir du protocole, du cadre de travail.
- Il faut bien manier les données que l’on a en main.
Phase 13
Phase 14
30-31/05/17
Exposition de la Black Box qui marque la fin de la première partie
du projet de La quatrième conscience.

Exposition collective à la galerie de l’erg, Terrains d'entente. Commanditée par Jean-Charles Massera dans le cadre de son cours dispensé en Master 1 à l'erg. Commissaires d'exposition :
Gael Lombardo Cornet & Raphaëlle Lasausse.
Phase 15
31/05/17
Conversation à bâtons rompus.
Conversation réalisée à la suite de l’exposition de la Black Box à la galerie de l’erg du 30 au 31 mai 2017 qui marque la fin de la première partie du projet de La quatrième conscience.